L’utérus fait partie des organes merveilleux car il possède une spécificité yin qui lui permet de conserver en gestations le fœtus et une spécificité yang qui lui permet d’évacuer le sang. L’utérus comme le foie, les reins… peut conserver longtemps des mémoires mais il peut aussi les éliminer comme le mauvais sang, la colère, l’agressivité, les pulsions de vie ou de mort. Pareil à tous les organes et tissus du corps, l’utérus conserve l’empreinte des chocs physiques et psychologiques, ce qui fait qu’il nourrit des intentions qui pourraient se traduire en pathologies….En étant lié au sacrum par un ligament, toute chute sur les fesses peut créer des tensions sur l’utérus, le basculer vers l’avant ou vers l’arrière… des mémoires chimiques peuvent s’y déposer, en relation avec des médicaments (antibiotiques ou contraceptifs), des vides d’énergie ou de vascularisation peuvent l’affaiblir, des plénitudes peuvent le rendre inflammatoire ou oedemateux…
Tout ce qui a été vécu affectivement et plus particulièrement sexuellement peut perturber sa vie en déposant dans ou autour de ses tissus les rendant fibromateux (il emmagasine) ou spasmodiques (il rejette). Il produit alors des contractions utérines et des règles douloureuses (dysménorrhées) ou une congestion utérine avec lourdeur abdominale et saignements (ménorragies).
Il est fréquent de trouver des nœuds émotionnels arrimés à l’utérus, que l’on peut dater à la grossesse de la mère ou à la puberté ou à une peur d’être enceinte, ou à l’époque d’un avortement qui représente toujours un choix pénible, conscient ou inconscient, ou à des épisodes sexuels mal vécus. L’importance de l’utérus tient aussi à sa situation au centre du bassin comme un battant de cloche à l’envers, ou comme une corne d’abondance tournée vers la terre en partenariat avec le premier chakra qui reconnecte à la terre, soit pour se libérer des tensions soit pour puiser les énergies de la Pachamama notre mère nourricière qui peut recevoir vos peines et vos ressentiments.
Afin de purger les mémoires remplies de haine, d’agressions sexuelles, de contraintes masculines et d’héritages de femmes bafouées ou soumises, l’offrande du sang, la respiration dans l’organe, et l’utilisation de plantes de pouvoir, de chants, de danses se sont mis en place selon les époques et les cultures.
Comme tous les organes il périclite lorsqu’on l’oublie ou lorsqu’il ne fonctionne que de manière automatique, biologique sans un lien construit jour après jour avec la conscience et rempli par la sensualité. La distance entre l’idéal de sexualité et la réalité vécue sexuellement produit une tension interne dans l’utérus et des dérèglements conduisant au syndrome prémenstruel (abattement, tristesse, énervement, morosité, règlements de comptes…)
Parfois, un évènement de notre histoire émerge. Sa mémoire demande à être accueillie, comprise, digérée, intégrée.
La rencontre avec l’utérus, son silence, sa créativité, est une porte d’accès pour des perceptions illimitées. L’histoire commence par une exploration de soi, de son corps, de ses émotions pour développer plus de sensibilité, approfondir ses perceptions et pouvoir également se fier à ses propres sensations et à son intuition. Cette rencontre nous permet d’offrir à notre intimité la possibilité de de se révéler, de devenir capable de l’entendre, de la recevoir, de comprendre comment va l’utérus et ce qu’il porte en lui. Dans cette rencontre avec soi-même, développer l’écoute, puis le senti.
« L’important n’est pas le but, mais le chemin de connaissance que nous allons emprunter. Un chemin non balisé, rarement exploré…Tout reste à découvrir…
Lieu de mémoires :
L’utérus garde en mémoire les impacts des évènements passés, de vécus agréables ou difficiles. Réceptacle universel, il garde aussi en mémoire des traces des générations passées, notre corps réagissant, sans que cela soit conscient, par exemple à une ancêtre morte en couches, rendant impossible le mise au monde d’un enfant, alors que médicalement, rien n’est à signaler. De même, lorsqu’un avortement est vécu dans la négation (non à l’enfant, non à la situation, non au partenaire), ce négatif reste bloqué dans l’utérus même quand l’enfant est parti. Un travail de nettoyage de cette mémoire est souvent nécessaire, il en va de même pour les empreintes laissées par ceux qui ont voulu goûter au nectar, s’approcher du calice sans qu’il y aient été invités…
Ce qu’on voit de l’utérus, c’est ce qui sort de lui : le sang, les bébés et ce qui entre en lui : la semence dont il va se nourrir pour créer un nouvel être. Ce lieu a le pouvoir à la fois de contenir un être pendant neuf mois, l’énergie « tant tournée vers l’intérieur, et d’expulser, de transformer sa chimie et les hormones, lorsque le bébé le demande, pour l’accompagner vers la sortie : c’est l’enfant qui informe l’utérus qu’il est prêt à sortir et ce dernier, qui a contenu pendant neuf mois, à l’écoute des besoins du bébé, sécrète des hormones qui modifient le contenant en expulsant.
Cycliquement il prépare l’espace à accueillir la vie : dans cette phase du cycle nous sommes tournées vers l’intérieur, jusqu’au moment des lunes, période d’écoute intérieure, où, dans le silence nous arrivent du très profond des intuitions, des visions, des clarifications. Dans cette période l’énergie est tellement tournée vers l’intérieur que les objets nous échappent des mains. L’aviez-vous remarqué vous aussi ?
Les émotions stockées empoisonnent de l’intérieur et créent des pathologies qui vont finir par se voir à l’extérieur. Nos mémoires douloureuses laissent des traces et des marques jusque sur nos visages, dans nos regards, ces mémoires font qu’une distance s’installe entre nous et les autres, et ce n’est pas forcément cette distance que nous désirons, ce n’est pas cela la bonne distance. Dans cette distance la peur a pris place, peur du constat, de l’intrusion, que l’autre vienne prendre à nouveau….L’utérus est l’endroit privilégié dans le corps d’une femme où des années d’émotions négatives vont s’accumuler et empoisonner l’organisme féminin de l’intérieur. Les problèmes de l’utérus, comme les règles douloureuses, les pertes vaginales, les fibromes ou le cancer, sont des manifestations de cet empoisonnement intérieur. D’un point de vue médical, ces maladies sont considérées comme normales. Mais d’un autre côté, vivre en étant malheureuse, négative et pessimiste est une attitude qui montre à quel point la femme est déconnectée de son potentiel féminin… » Chaque expérience sexuelle qui n’est pas source de joie est mémorisée dans le corps et particulièrement dans l’utérus. La violence sexuelle, l’absence d’amour et les conflits non résolus sont du poison pour un utérus affaibli. Faire l’amour en étant absente fait que l’on n’habite plus notre utérus, que nous nous coupons complètement de lui. A propos de ce vide de l’utérus l’espoir le plus commun consiste à remplir le vide négatif par la grossesse. Un utérus délaissé et malheureux est une des motivations inconscientes les plus puissantes pour tomber enceinte et avoir un enfant. La grossesse et le fait de devenir mère restent pour beaucoup de femmes la seule façon d’apporter du sens et un certain accomplissement dans leur vie et dans leur sexualité. Une vie de mère est très active, mais être nécessaire à quelqu’un et débordée n’a rien à voir avec être épanouie… et dans ces conditions que se passera-t-il à la ménopause. ? Il est fort probable que l’on retrouvera ce vide, comment le combler alors ?
Bien sûr, les expériences plaisantes, joyeuses, extatiques sont aussi mémorisées dans ce lieu et lui apportent une énergie qui lui est vitale. A moi de prendre soin de ce calice, de m’offrir du temps pour entrer en moi et de l’écouter pour traverser les couches de douleurs ; de peurs, et approcher le mystère. Et là, « la que sabe », » celle qui sait » dont parle Clarissa Pinkola Estès, dans « femmes qui courent avec les loups » apparaît, parce que j’ai laissé la place à mon utérus et que j’ai déblayé les couches qui me coupaient de lui…
Lieu de pouvoir :
Ce lieu aime se nourrir de créativité, d’agréable, d’une sexualité épanouie, d’un lien sensuel avec le vivant…L’énergie de l’utérus est toujours là, même quand physiquement il n’est plus. Les schémas et émotions qui ont causé la maladie sont toujours là et ont besoin d’être clarifiés et nettoyés… Se consacrer intensément au bien-être de notre utérus, l’habiter avec une douce présence même quand il n’est plus là (hystérectomie).
Et l’écouter encore et encore… J’ai entendu dire que c’est à la ménopause qu’il est le plus bavard…Pour rétablir le féminin en nous et le libérer il n’y a pas d’autre possibilité que de guérir notre utérus. Nous relier à notre potentiel féminin… A notre énergie féminine, mieux nourrie par une sensation de bien -être que par une attitude de bien faire. Sentir qu’un bien-être sensuel nous accompagne, quoique nous fassions et sortir du « je dois », « il faut que ». Je dois faire le premier pas
moi-même, porter à mon utérus un regard bienveillant, le nourrir d’un amour sacré. L’autre, mon partenaire, mon médecin, à lui de reconnaître aussi mon lieu de pouvoir, mon espace sacré et ma place….
L’utérus n’a pas seulement pour fonction de mettre au monde des enfants. Reliées à cette énergie inépuisable de création, il nous offre la possibilité d’enfanter des projets, de les garder en gestation en notre sein pendant un temps, puis de les mener à terme. Ce qui sort de nous, de notre créativité, est chargé de cette force de vie. Et c’est bon de créer du vivant. Cela rend vivante, présente à la vie qui nous ensemence lorsque nous nous offrons à elle. C’est à nous, femmes de lâcher nos doutes, de redevenir prêtresses et de prendre pleinement notre place. Non pas en jouant des coudes, ou de nos sentiments, ou de notre sexe, mais en disant notre vérité de femme, en osant dire « je ne suis pas prête pour t’accueillir », en osant prendre la parole justement lorsque nous sommes vulnérables. C’est celle-ci, notre plus grande arme, la vulnérabilité, parce qu’à ce moment-là, nous sommes au plus proche de nous, alors nous pouvons être au plus proche de l’autre, si terrifiant soit-il !:
Chercher à comprendre le mystère… Je crois que c’est ce que l’homme cherche à faire lorsqu’il est intrusif il cherche à s’approcher du mystère. Ce lieu sacré est tellement bien fait qu’il est inviolable. Celui qui cherche à l’ouvrir ou à prendre, à dérober du nectar de féminité n’aura fait que déposer une mémoire…. A nettoyer. Le lieu ne peut s’ouvrir que du dedans, après que nous l’ayons apprivoisé pendant tout le temps dont il a besoin. Le brusquer, oublier de l’écouter, de le respecter, vouloir aller trop vite et hop ! la magie disparaît….
Quand il s’ouvre, il révèle ses secrets et libère de cette substance de créativité par les rêves, les intuitions, des visions claires de ce qui paraissaient sans solution. L’utérus Saint Graal, calice, créateur depuis la nuit des temps, de mère en fille, contient « celle qui sait »… il est le premier cerveau des femmes et nous permet d’avoir accès au monde de l’énergie. Une de ses fonctions est d’amener vers l’intérieur, puis de l’intérieur vers l’extérieur. Il est une porte du visible vers l’invisible, un passage de l’invisible vers le visible. Il est le chaudron magique qui transforme et donne la vie. Cultiver le mystère ; instaurer du temps pour être avec soi. Ecouter le tintement unique de notre utérus. Ne pas chercher à comprendre, ni à observer de l’extérieur, et sentir, sentir qu’une partie nous échappe et nous échappera toujours… Et nous approcher du mystère.
Quand l’homme s’apprête à cesser de vouloir nous faire l’amour, quand il accepte de s’abandonner, de se laisser glisser dans le mystère du féminin, à nous d’être prête à ouvrir du dedans et, emportés par la fluidité, deux ne font plus qu’un…un avec cette vie pétillante de beauté… Au-delà du seuil des vieilles mémoires encombrantes, alourdissantes, surgissent des mémoires de femmes de pouvoir, des rencontres avec celle qui sait, celle qui réside dans le silence et manifeste sa présence dès que nous nous rendons disponibles…
Psychothérapeute à Draguignan, j’accompagne depuis plus de 20 ans les femmes qui souhaitent retrouver leur féminin sacré, comprendre et surmonter leurs difficultés quotidiennes voire parfois leurs questionnements et se retrouver au plus près d’elle-même. Pour vous permettre de suivre votre Chemin de vie au plus près du respect de vous-même, mes outils vous aideront à avancer de façon sereine. Rencontrons-nous !
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