Entre 1 et 2 % des enfants d’âge scolaire seraient touchés par la phobie scolaire. Maux de ventres, cris, hurlements : les enfants se rendent véritablement malades à l’idée d’aller à l’école. Et puisque ce problème peut avoir de lourdes conséquences sur leur quotidien, une prise en charge adaptée est essentielle. Alors, comment identifier la phobie scolaire ? Comment aider l'enfant ou l'adolescent qui en souffre ? Si votre enfant est dans cette situation, je vous livre aujourd’hui les clés afin d’agir et de comprendre la phobie scolaire de votre enfant, pour pouvoir l’accompagner avec justesse et patience.
Les causes de la phobie scolaire
Les raisons qui peuvent expliquer la phobie scolaire sont variées, et dépendent directement de l’histoire personnelle de chaque enfant ou adolescent.
Dans certains cas, les phobies scolaires sont liées à une réactivation d'angoisses de séparation, vécues à l'occasion d’évènements traumatisants ou non, tels qu’un changement d’école, le divorce de parents, un déménagement, le décès d'une personne de l'entourage… Ainsi, l’enfant qui montre une forte dépendance envers son entourage et qui vit mal les séparations pourrait se voir confronté à l’apparition de phobie scolaire.
Par ailleurs, on note également qu’il semblerait y avoir un lien entre la fréquence des phobies scolaires et la valorisation des études, que ce soit sur un plan individuel, familial ou social. Ainsi, il a été observé que les élèves intelligents, sérieux, et impliqués dans leur réussite scolaire étaient plus à même de développer des phobies scolaires.
Enfin, cette peur de se rendre en cours pourrait être liée à un traumatisme subi à l’école : harcèlement scolaire, agressions, rackets, violences morales ou physiques peuvent alors expliquer l’apparition des phobies scolaires chez certains enfants.
Quand intervient la phobie scolaire ?
La phobie scolaire peut apparaître à tout âge durant le cursus de l’enfant. Toutefois, on que note deux catégories d’âge sont plus propices à son apparition. C’est notamment le cas de l’entrée au CP, vers 6 ans, et à l’adolescence entre l’entrée en 6ème vers 11 ans, et celle de 4ème, vers l’âge de 13-14 ans.
En effet, lors de ces périodes, l’enfant vit des étapes de maturation somatopsychique (il acquiert notamment la capacité de raisonnement hypothético-déductif), qui peuvent être à l’origine de l’apparition de peurs, de terreurs, d’angoisses.
Clé n°1 : Comprendre la phobie scolaire
Il est essentiel de différencier une simple crise passagère d’une phobie scolaire. La phobie scolaire se caractérise par une angoisse répétitive, massive et incontrôlable face à l’établissement et à l'environnement scolaire. Les enfants et les adolescents qui en souffrent sont dans l'incapacité de se rendre en cours. La phobie scolaire se manifeste souvent au moment de prendre le départ pour l’école, le collège, le lycée : une crise de panique, parfois accompagnée de maux de ventre ou de migraines rendent l’enfant incapable de se calmer. Ce n’est que lorsqu’il est certain qu’il ne se rendra pas en cours qu’il réussit à se détendre.
Les conséquences sur le parcours scolaire de l’enfant peuvent être importantes, notamment à cause de l’absentéisme que la phobie scolaire entraine.
Clé n°2 : Garder le contact avec la scolarité pour ne pas isoler l’enfant
Si l’on peut envisager un temps sans aller à l’école, il est toutefois essentiel de garder un lien avec l’établissement. Sans ce lien, et en restant loin de la classe et de ses camarades, l’enfant risque en effet de s’isoler de plus en plus, et de voir ses phobies croitre. En gardant le contact, l’enfant aura moins de difficultés à retourner l’école, de façon progressive, sans être brusqué. Par ailleurs, il est fondamental d’essayer de favoriser au maximum les activités extrascolaires, pour que l’enfant continue à voir des camarades. Sinon, le refus risque de s’étendre à toutes les activités et son isolement sera de pire en pire.
Clé n°3 : Agir contre la phobie scolaire en rassurant l’enfant
L’enfant doit comprendre que l’amour parental ne dépend pas de sa performance à l’école. Les parents doivent le rassurer, en lui indiquant que même en cas d’échec, il est toujours soutenu. De son côté, l’Éducation nationale qui connait le problème, a prévu des aménagements temporaires pour ces élèves qui souffrent de phobies scolaires. L’idée, c’est véritablement de rassurer l’enfant, en l’intégrant dans ce qui s’appelle un « projet d’accueil individualisé » : une assistance pédagogique à domicile peut alors être mise en place pour certaines matières, ou la totalité.
Clé n°4 : L’avis d’un médecin pour diagnostiquer la phobie scolaire
Si vous notez que votre enfant présente les symptômes précédemment évoqués, qu’il fait des crises répétées au moment de se rendre à l’école, et qu’il en devient malade, il est essentiel de vous tourner vers un avis médical. L’objectif ? Essayer de comprendre ce qui se passe chez l’enfant, et d’avoir une vision claire des raisons qui déclenchent ces moments de panique, pour l’aider plus efficacement. Une prise en charge psychothérapeutique pourra être nécessaire, afin d’établir un échange serein avec l’enfant, qui le mettra en confiance et apaisera ses angoisse.
Clé n° 5 : Agir contre la phobie scolaire avec un psychothérapeute
Afin d’agir contre la phobie scolaire, une prise en charge psychologique est souvent nécessaire. La psychothérapie cognitivo-comportementale pourra aider à mieux comprendre les schémas de pensées négatives à l’origine de la phobie scolaire. Grâce à un accompagnement sur mesure, l’enfant pourra progressivement dépasser les symptômes invalidants, et trouvera les clés pour renforcer les comportements adaptés.
Psychothérapeute à Draguignan, j’accompagne les familles qui se retrouvent confrontées à la phobie scolaire afin de sortir de cette souffrance. Votre enfant manifeste des symptômes de phobie scolaire ? Parlons-en !
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